Faible cotation des sociétés.

Catégorie : Entreprise

Faible cotation des sociétés.

Le Dc/Br de l'Uemoa exhorte les entreprises à se tourner vers le marché boursier.

Pour inciter les sociétés à être cotées et bénéficier des avantages que leur offre la cotation, le Dépositaire central de la Banque de réglement (Dc/Br) de l'Uemoa exhorte les entreprises à se tourner vers le marché boursier sous régional.

Le marché financier de l'Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) est dans une bonne dynamique, malgré l'instabilité politique notée dans certains pays de la zone. Il offre une grande capacité de financement et des garanties auprès des bailleurs. Seulement, le marché n'attire pas beaucoup d'entreprises de la sous région, comme c'est le cas du Sénégal. Sur les 46 sociétés cotées à la bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), seules 3 entreprises sont sénégalaises ( Sonatel Sénégal, Total Sénégal et Bank Of Africa Sénégal), alors que la cotation en bourse offre beaucoup d'avantages à l'entreprise. Quand une entreprise est cotées en bourse, cela lui permet de lever des fonds en émettant des actions, ce qui peut financer la croissance, les projets d'investissement ou le remboursement de dettes. De plus, la cotation en bourse accroît la visibilité de l'entreprise, renforce sa crédibilité et facilite l'accés aux marchés financiers, explique Birahim Diouf, Directeur général du Dépositaire central / Banque de réglement (Dc/Br) de l'Uemoa. Il s'exprimait ce mardi 16 juillet, lors d'une rencontre avec la presse sur le rôle et la mission de service public communautaire du Dc/Br. L'institution financière spécialisée de l'Uemoa assure pour le marché financier régional la centralisation, la conservation des valeurs mobilières, la bonne fin des transactions boursières et le paiement des événements sur valeurs. C'est un marché assez compétitif, mais qui n'attire pas beaucoup d'entreprises dans certains pays, comme le Sénégal. Si on prend le Sénégal, il y a le cas de Sonatel qui fait partie des premières entreprises du marché boursier, mais on aimerait voir un peu plus de présence d'entreprises venant d'autres pays comme le Sénégal. Les autorités des pays de l'Uemoa sont au courant des stratégies et des ambitions du marché financier. Il y a une plateforme qui a été créée depuis 25 ans par les pères fondateurs et qui joue son rôle en termes de privatisation, de levée de capitaux et d'appui aux entreprises, mais le marché n'attire pas, constate le directeur général du Dc/Br. Non sans souligner que les perspectives du marché sont bonnes. Le marché se porte bien, si l'on se fie aux statistiques de 2023 et aux perspectives pour 2024. Globalement, l'année 2023 s'est bien passée avec les différents segments du marché, même si le marché des obligataires a eu un petit recul. C'est juste un effet temporaire lié à la situation politique dans les trois pays que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Mais, si on regarde le volume des dividendes payées aux investisseurs, nous sommes entre 1500 et 1600 milliards FCfa, dit-il.

2320 milliards FCfa de tombées redistribuées aux bénéficiaires pour 2024

Birahim Diouf indique cependant que les perspectives du Dc/Br s'inscrivent principalement dans la stratégie de digitalisation et d'interaction avec les investisseurs et l'écosystème. Nous sommes engagés dans un projet de digitalisation pour les opérations de souscription sur le marché primaire. On veut permettre aux investisseurs finaux de pouvoir souscrire et participer aux opérations qui se dérouleront sur le marché primaire, ce qui permettra de developper la base, car même ceux qui ne détiennent pas de comptes pourront, à travers cette plateforme, ouvrir des comptes avec leurs intermédiaires. Cela permettra de développer la base des investisseurs locaux qui est un apport important pour le marché boursier confie t il. M. Diouf a fait savoir que généralement, ce qui manque aux entreprises, c'est une meilleure compréhension de l'outil du marché boursier qui a deux supports ( un pour lever des fonds et un autre pour investir). Une entreprise peut investir sur sa trésorerie sur des titres qui sont cotés. Pour l'entreprise qui veut lever des capitaux, c'est également une plateforme pour lever des fonds. L'avantage d'être coté c'est que l'entreprise a une grande visibilité et un poids de négociation avec les bailleurs. Quand l'entreprise est cotée, elle est plus transparente, le banquier sait qu'elle communique périodiquement ses chiffres et son activité est dans le public et elle a des règles de gouvernance minimales qu'elle adopte. Donc on exhorte les entreprises à se tourner vers le marché pour lever des capitaux. Les entreprises ont l'obligation de se faire accompagner, mais il faut s'inscrire dans cette démarche de préparation très tôt prévient-il. Dans les projections pour 2024, pour les tombées (paiements) c'est plus de 2320 milliards FCfa qui devraient être redistribués dans le secteur bancaire au profit des bénéficiaires finaux.

Falloufaye@lobs6234

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